Publiéesle 28 mars 2013. 1914-1918 lettres de Poilus. Par les élÚves de 3e L SEGPA collÚge Beaumarchais à Meaux. Dans le cadre d'un projet autour du Musée de la Grande Guerre à Meaux, chaque élÚve de la classe de 3e L de la SEGPA du collÚge Beaumarchais, (Professeur: Julien Longchambon), a choisi une lettre de Poilu qu'il a lue
Depuis janvier 2009 que je tiens ce blog, je fais en sorte de ne pas le limiter Ă  l’unique sujet du Voyage. Digressions, rĂ©flexions, pensĂ©es et autre hors-sujets prĂ©sumĂ©s sont des invitĂ©s rĂ©currents de ce lieu et j’en suis purement satisfait ainsi. Aujourd’hui, c’est Ă  des annĂ©es-lumiĂšre de tout cela que je vous emmĂšne, back trĂšs trĂšs far away in the time, puisque le sujet de cet article date de 1916 et de la bataille de Verdun. Lorsque j’étais lycĂ©en, au siĂšcle dernier, ma professeure d’histoire nous avait fait Ă©tudier en profondeur le lĂ©gendaire recueil Paroles de Poilus. Elle m’avait, dans le cadre de cette Ă©tude, donnĂ© Ă  lire la photocopie d’une lettre Ă©crite par l’un de ces soldats Ă  sa femme, Ă  la veille de Verdun. De cette lettre et de son auteur, je ne sais qu’une chose il est effectivement mort peu aprĂšs et son tĂ©moignage s’est transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, jusqu’à arriver, nul ne sait trop comment, entre mes mains. Sa lecture me touche toujours autant et c’est pourquoi la voici donc, maintenant, in extenso Ma trĂšs chĂšre et trĂšs aimĂ©e Marie, Dieu l’a ainsi dĂ©cidĂ©, cette lettre est la derniĂšre que vous lirez de moi ! Je l’écris aprĂšs avoir reçu l’ordre de diriger une attaque qui doit entrainer les plus grands sacrifices – le mien en particulier. Je la confie Ă  un officier du 232Ăšme, le lieutenant Ruez, qui vous la fera parvenir, quand mon sacrifice aura Ă©tĂ© accompli. Je t’offre volontier [ma vie] Ă  la France, en vue de la grandeur de laquelle j’ai toujours travaillĂ© et vĂ©cu. Je partirai en ChrĂ©tien, aprĂšs avoir accompli mes devoirs religieux. Ceci sera pour votre Ăąme si chrĂ©tienne la meilleure des consolations pendant notre sĂ©paration momentanĂ©e; ce sera un exemple pour nos chers enfants. En vous quittant ainsi, je vous laisserai, je l’espĂšre, un souvenir qui vous soutiendra dans la vie. Soyez assurĂ©e que je vous aime comme je vous ai toujours aimĂ©e et que j’emporte dans le cƓur notre image chĂ©rie, ainsi que celles de mes quatre enfants, dans l’ñme desquels vous me ferez revivre. Le temps nous manque pour adresser un dernier adieu Ă  ma bonne et vĂ©nĂ©rĂ©e mĂšre, je vous prie de lui annoncer ma mort au Champ d’Honneur. Venant de vous qu’elle affectionne particuliĂšrement, ce coup lui sera moins rude. Dites-lui que son Ăąme a forgĂ© la mienne et que je l’embrasse du fond de mon cƓur, ainsi que mon pĂšre qui fut mon modĂšle. Je n’oublie aucun des nĂŽtres dans ma derniĂšre vision de la Vie. Mon baiser le plus affectueux Ă  mes chers petits Pierre, Louis, Anne et Charlotte; Ă  vous mon plus tendre adieu et au Revoir ! Votre Paul lessentiel Manon Hoarau, une mĂ©diatrice culturelle, a retrouvĂ© l’annĂ©e derniĂšre dans une malle les lettres d’un poilu toulousain Ă  Moment d'Ă©motion et de recueillement vendredi matin, en face du monument aux Morts des Camoins 11e. RĂ©plique de la lettre de son arriĂšre-arriĂšre-grand-oncle en mains, Clara Drouhot lit les derniers mots de Jean Soulagnes, mort sur le front pendant la guerre de 14-18 et s'adressant le 27 mai 1915 Ă  son "seul ami" Jean Audiffen. "Vous ne refuserez pas le pĂ©nible service, en cas d'Ă©vĂ©nement grave, d'avertir ma famille et ma fiancĂ©e qu'avant de mourir, aprĂšs avoir donnĂ© ma vie au pays, mon Ăąme ne pense qu'Ă  eux", rĂ©cite du haut de ses 8 ans la jeune fille entourĂ©e de ses parents. PrĂ©monitoire lettre. Le 8 juin 1915, Jean Soulagnes est tuĂ© dans le nord de la France, sur le front de la Somme, Ă  HĂ©buterne. Pendant 103 ans, le nom de Jean Soulagnes ne sera plus il ressort des tranchĂ©es en 2018 Ă  la faveur d'une enquĂȘte des policiers de la BSU de la Division centre de Marseille. À la suite d'une sĂ©rie de cambriolage Ă  Marseille et dans sa pĂ©riphĂ©rie, une perquisition est menĂ©e au domicile d'un suspect dans le 5e arrondissement de la citĂ© phocĂ©enne. Ici et lĂ  des preuves des mĂ©faits sont trouvĂ©es. Au fond d'un sac en plastique, la lettre de Jean Soulagnes, pliĂ©e en quatre. Le major Laurent est chargĂ© de l'enquĂȘte. "Nous avons tout de suite compris qu'il s'agissait d'une piĂšce rare. D'une saisie diffĂ©rente", rembobine-t-il. Par chance, la lettre est en bon lecture empreint les enquĂȘteurs d'une Ă©motion rare. "À travers elle, on peut mesurer tout le dĂ©vouement des soldats", souligne avec solennitĂ© le directeur dĂ©partemental de la sĂ©curitĂ© publique, Jean-Marie Salanova. Cette trace de l'histoire de France, ce tĂ©moignage rare pourrait ne rester qu'une piĂšce Ă  conviction sous scellĂ© dans une enquĂȘte criminelle. En accord avec sa direction, la cellule communication de la DDSP dĂ©cide de pousser plus loin les enquĂȘte participativePas n'importe comment, pas par n'importe quel biais les citoyens du Net, les gĂ©nĂ©alogistes vont ĂȘtre mis Ă  contribution. Via les rĂ©seaux sociaux, les comptes Facebook et Twitter de la police nationale des Bouches-du-RhĂŽne, la lettre est publiĂ©e. Le message qui l'accompagne est important. Il invite quiconque Ă  donner des informations sur Jean Soulagnes dans le but de remettre la lettre Ă  ses quelques heures, les policiers obtiennent des milliers de rĂ©ponses. Beaucoup d'encouragements et surtout des Ă©lĂ©ments pertinents sur Jean Soulagnes recueillis entre autres par Marie-Louise Bicais lire ci-dessous, gĂ©nĂ©alogiste amateur sur Marseille. Premier rĂ©flexe, elle consulte les Archives dĂ©partementales et met au jour une sĂ©rie de documents retraçant la vie du soldat. Son acte de naissance et son acte de dĂ©cĂšs imprimĂ©s, avec les autres enquĂȘteurs derriĂšre leurs ordinateurs, elle trouve le nom des parents proches. Le nom de sa fiancĂ©e Marthe de Sorbiers remonte Ă©galement Ă  la surface. Les gĂ©nĂ©alogistes dĂ©couvriront qu'elle s'est mariĂ©e cinq ans aprĂšs la mort de Jean Soulagnes. "C'est la vie", commente avec Ă©motion Marie-Louise, pas au bout de ses remontant le fil des archives, elle met en Ă©vidence le nom de Drouhot. Sur diffĂ©rents sites de gĂ©nĂ©alogie, cette famille basĂ©e en CĂŽte d'Or a publiĂ© une partie de son arbre gĂ©nĂ©alogique. Suffisant pour que les enquĂȘteurs du Net fassent le lien avec Jean Soulagne. La cellule communication de la police nationale des Bouches-du-RhĂŽne se charge de certifier le lien de filiation. StĂ©phane Drouhot est l'arriĂšre-petit-neveu du soldat mort au moins de 48 heures et grĂące Ă  l'investissement de milliers de personnes, la lettre va pouvoir leur ĂȘtre remise. Plus de 103 ans aprĂšs, le rendez-vous fut donc donnĂ© dans l'une des salles de l'HĂŽtel de police de Marseille avant de se rendre devant le monument aux Morts des Camoins. Au milieu de la dizaine de noms rappelant le sacrifice de cette jeunesse française durant la PremiĂšre Guerre mondiale figure celui de Jean Soulagnes. En haut de la stĂšle du monument, un message "Aux enfants des Camoins morts pour la France". Le 1818 l'incroyable histoire de la lettre d'un poilu marseillais retrouvĂ©e 103 ans aprĂšs Marie-Louis Bicais, gĂ©nĂ©alogiste "La gĂ©nĂ©alogie est passionnante" Comment enquĂȘte un gĂ©nĂ©alogiste ?DĂ©jĂ  en Ă©tant curieux ! Pour trouver l'histoire de sa famille et la remonter. On procĂšde comme la police on trouve un petit bout de fil et on dĂ©roule. À partir d'un nom, on part Ă  la recherche de l'acte de naissance. On le trouve sur le site des archives dĂ©partementales. Il y a Ă©normĂ©ment d'archives en ligne dĂ©sormais, elles sont numĂ©risĂ©es. Sur l'acte de naissance, on a le nom des parents, etc. Avec les archives en ligne, c'est formidable car on peut tout faire depuis son fauteuil chez soi. Et une fois qu'on a le nom des parents, on va sur un site de gĂ©nĂ©alogie, on tape le nom et on regarde si quelque chose sort. Aujourd'hui, il y a deux sites importants de gĂ©nĂ©alogie GĂ©nĂ©anet et Philae. je recommande aux gens de mettre son arbre gĂ©nĂ©alogique. Car on met Ă  disposition des informations, ce qui fait qu'il suffit de taper un nom pour reconstituer des choses. C'est passionnant on ne s'en lasse pas. Ça fait 25 ans que je fais de la gĂ©nĂ©alogie. J'ai pu retracer l'histoire de ma famille jusqu'au XIIe siĂšcle. Comment avez-vous procĂ©dĂ© avec l'histoire du poilu ?Effectivement. On a trouvĂ© le nom Soulagnes dans un arbre gĂ©nĂ©alogique sur le Net. C'Ă©tait bien lui car c'Ă©tait les mĂȘmes parents sur l'acte de naissance. Il Ă©tait lĂ  avec ses frĂšres et soeurs. Il n'avait pas de descendance donc il fallait chercher s'il y a avait des traces de frĂšres et soeurs et on a trouvĂ© la trace de l'une de ses soeurs dans l'arbre de monsieur Drouhot. Tout le monde n'a pas son arbre gĂ©nĂ©alogique sur internet. L'avantage avec Monsieur Drouhot, c'est qu'il a eu la curiositĂ© de faire des recherches et de mettre son arbre sur internet, donc on trouve son arriĂšre-grand-mĂšre, etc. Mais si les autres frĂšres et soeurs de Jean Soulagnes ont eu une descendance mais que cette descendance n'a pas Ă©tĂ© curieuse pour faire la gĂ©nĂ©alogie, on ne connaĂźtra pas les descendants. Quid du destinataire de la lettre, Jean Audiffen ?Pour Monsieur Audiffen, certains pensent avoir trouvĂ© qui il Ă©tait mais je crois qu'ils n'ont pas la certitude que c'Ă©tait le bon. En revanche, pour la fiancĂ©e, quelqu'un a trouvĂ© son nom dans l'avis de dĂ©cĂšs de Jean Soulagnes. Elle Ă©tait sur un arbre sur un internet et je suis allĂ©e voir son acte de mariage sur les archives dĂ©partementales. Elle s'est mariĂ©e en 1920. Le soldat est dĂ©cĂ©dĂ© en 1915. C'est passionnant de retracer ces pans d'histoire de France. Il est l’arriĂšre-petit-neveu du poiluStĂ©phane Drouhot est venu de CĂŽte d'Or avec sa femme et sa fille, Il parle d'un "lien invisible". D'un "sentiment Ă©trange" lors de ses passages Ă  Marseille pour les vacances. Sa mĂšre Arlette lui avait confiĂ© que ses lointains aĂŻeuls pouvaient ĂȘtre originaires de la rĂ©gion. Mais de sa CĂŽte d'Or natale, StĂ©phane Drouhot, 48 ans, n'aurait jamais imaginĂ© se retrouver aux Camoins pour recevoir des mains de la police nationale la lettre de son arriĂšre-grand-oncle dĂ©cĂ©dĂ© sur le front de la Somme. "Quand j'ai appris la nouvelle, je suis tombĂ© des nues", assure-t-il avec Ă©motion. Ce n'est pas la la suite de l'appel sur Twitter, une formidable chaĂźne de recherches s'est mise en place. En moins de deux jours, son nom est retrouvĂ© par les gĂ©nĂ©alogistes amateurs. "J'ai comptĂ©. J'ai reçu 236 mails pour me dire qu'une lettre avait Ă©tĂ© retrouvĂ©e", souligne avec Ă©tonnement le Bourguignon. Un par un, il leur rĂ©pond. Par tĂ©lĂ©phone, le major Louis lui confirme la nouvelle. Ses propres recherches permettent de construire son arbre gĂ©nĂ©alogique et de mieux comprendre sa propre d'une famille de quatre enfants, Jean Soulagnes avait une grande soeur prĂ©nommĂ©e Anita. Pendant la guerre, elle s'Ă©tait mariĂ©e avec un officier originaire de CĂŽte d'Or. VoilĂ  pour son ascendance directe mais il lui manque des Ă©lĂ©ments sur les descendants des frĂšres et soeurs du soldat. "Cela m'importe car eux aussi pourraient avoir un exemplaire de la lettre", relate StĂ©phane Drouhot. Pour sa part, le fac-similĂ© va rejoindre un mur de sa maison oĂč les diffĂ©rentes dĂ©corations de ses aĂŻeuls sont affichĂ©es. Ses propres recherches gĂ©nĂ©alogiques font Ă©tat d'un certain nombre de dĂ©corations militaires dans sa famille. "Au-delĂ  de cela, ce qui m'intĂ©resse vraiment, ce sont les petites histoires". Avec la lettre retrouvĂ©e du poilu, il en a une grande Ă  raconter. 116lettres ou cartes postales rĂ©digĂ©es entre le 28 septembre 1914 et le 26 octobre 1915, conservĂ©es aux Archives de Reims, transcrites telles quelles, progressivement mises en ligne Ă  100 ans d'intervalle, et commentĂ©es par l'historien Michel Royer.Parmi elles : 37 du RĂ©mois Lucien Pinet, majoritairement adressĂ©es Ă  sa femme Madeleine, nĂ©e Picard, Je n’ai pas l’habitude de parler de choses aussi tristes, mais rĂ©cemment j’ai Ă©coutĂ© en livre audio Un long dimanche de fiançailles ». Je n’avais vu que le film, qui avait fait un tabac lors de sa sortie en salle je n’avais pas rĂ©ellement accrochĂ© Ă  l’époque, mais dont l’ambiance et le fond du livres sont diffĂ©rents du le livre, on table beaucoup plus sur les correspondances entre soldats, les lettres de poilus, les lettres que Mathilde reçoit et envoie durant son enquĂȘte dans le but de retrouver son amoureux perdu Ă  Bingo CrĂ©puscule
 La lecture des acteurs sur un fond de violons assez tristes et des bruitages bien adaptĂ©s m’ont plongĂ© dans une rĂ©flexion profonde sur cette premiĂšre guerre mondiale. Lorsqu’on rĂ©flĂ©chit Ă  notre mode de vie actuel, comparĂ© Ă  celui des soldats dans les tranchĂ©es de la premiĂšre guerre mondiale, on ne peut qu’en ĂȘtre attristĂ©, affligĂ©s et plus guerre est atroce, ce genre de guerre encore me suis donc penchĂ©, nostalgique sur le coup, sur ce que pouvait ressentir un PAPA, un MARI, UN FRÈRE ou un FILS. Loin des siens au front, sa famille en retrait languissant son retour autant que Ă  quelques requĂȘtes sur Google, j’ai lu et Ă©coutĂ© des lettres de soldats, de poilus, des rĂ©cits envoyĂ©es aux leurs, du dĂ©but de la guerre jusqu’à la fin dans les tranchĂ©es, vivant dans des conditions de vies de plus en plus aux livres d’histoire, aux articles des journaux ou des blogs parlant de cette triste pĂ©riode, ces lettres et rĂ©cits de poilus donnent le ton, le vĂ©cu, les sentiments, le courage, l’hĂ©roĂŻsme, la naĂŻvetĂ© de certains, les appels Ă  l’aide ou encore le dĂ©sespoir des autres les mois passant, tout un panel de sentiments qui ont fait de ces soldats des lettres de poilus Ă  Ă©couter
En vidĂ©o, des tĂ©moignages de poilus sur leur vie passĂ©e dans les tranchĂ©esA lire des rĂ©cits de soldats, des lettres de poilus pendant la premiĂšre guerre mondialeDes lettres de poilus Ă  Ă©couter
> Une compilation de plusieurs lettres d’un pĂšre de famille envoyĂ© au front entre 1914 et 1915. Parti en guerre bardĂ© d’une humeur de champion, malaxĂ© par les propagandes anti-allemand dont le ton montre le dĂ©sespoir grandissant dans la vie des mois passĂ©s dans les tranchĂ©es, sous la pluie des obus et en compagnie des Plusieurs lettres Ă©parses du dĂ©but Ă  la fin de la premiĂšre guerre mondiale, tristes et prenantes de vĂ©ritĂ©, Ă  Ă©couter ! À sa Pauline par l’écrivain du Grand Meaulnes qui sera portĂ© disparu au combat en septembre 1914. Il n’avait pas encore 28 ans.> 25 dĂ©cembre 1914. Le froid, les tranchĂ©es et une conversation de NoĂ«l qui s’installe de part et d’autre de la ligne de feu.> RĂ©cit d’un soldat, 12 aoĂ»t 1914. Ma chĂ©rie, Je ne peux exprimer combien je pense Ă  toi. MalgrĂ© la longue distance qui nous sĂ©pare, j’ai le sentiment de ne faire qu’un avec toi ».En vidĂ©o, des tĂ©moignages de poilus sur leur vie passĂ©e dans les tranchĂ©esCela ne s’oublie pas, j’y pense encore par moment
 La nuit »A l’époque on Ă©tait jeune, on ne savait pas »J’ai perdu mes frĂšres, j’ai perdu mes cousins »A lire des rĂ©cits de soldats, des lettres de poilus pendant la premiĂšre guerre mondiale propos de l'auteur

LettresĂ  LĂ©a : d'un poilu Ă  sa femme (BrochĂ©) ROMANS À PARAÎTRE ALBERT VIARD (0) Ed. de l'Aube. Editeur . 31/12/2099. Date de parution. BrochĂ©. Format. Voir les caractĂ©ristiques . Voir les caractĂ©ristiques . 12 €,00 . MomentanĂ©ment indisponible . 11 €,40 . MomentanĂ©ment indisponible . Format. Format BrochĂ©. Ajouter au panier 0, 00€

Cet article date de plus de deux ans. PubliĂ© le 11/11/2019 1330 Mis Ă  jour le 11/11/2019 1712 DurĂ©e de la vidĂ©o 2 min. France 2 Article rĂ©digĂ© par À Redon, en Ille-et-Vilaine, un jeune homme a dĂ©couvert des lettres d'amour d'un poilu. Il a pu les rendre Ă  son petit-fils. Le trĂ©sor Ă©tait cachĂ© sous les combles de la cuisine. En rĂ©novant un appartement de Redon Ille-et-Vilaine, en Bretagne, Maxime Leroux dĂ©couvre une soixantaine de lettres jaunies par le temps. "Sur certaines lettres, on retrouve quasiment toute leur histoire ... on peut lire quasiment toutes les correspondances entre le soldat, Jean Chapron, et sa femme", explique le jeune homme. Le caporal de 27 ans mobilisĂ© deux ans plus tĂŽt Ă©crit Ă  sa femme AurĂ©lie Guennec et leur fille Yvette. Des lettres intimes, quotidiennes, oĂč le poilu raconte la guerre et l'amour qu'il leur porte. Il sera tuĂ© le 19 juillet 1918. Maxime Leroux se met Ă  la recherche des descendants du soldat. Son petit-fils Yves Goujon dĂ©couvre ces lettres pour la premiĂšre fois devant les camĂ©ras de France 2. Avec chaque fragment de lettre, le souvenir de ce grand-pĂšre qu'il n'a pas connu revient peu Ă  peu. "Il peignait, il dessinait, il Ă©crivait des poĂšmes", raconte Yves Goujon. Ces lettres rejoindront le millier d'autres, conservĂ©es par la famille. Pourquoi celles-ci Ă©taient cachĂ©es si secrĂštement ? Le mystĂšre demeure. Ceslettres, adressĂ©es Ă  sa jeune Ă©pouse, campent le portrait d'une France traditionnelle, simple, religieuse et patriotique. Outre l'Ă©criture soignĂ©e et le sentiment de vivre la guerre « comme si on y Ă©tait », la force de l'amour q voir plus Lettres Ă  lĂ©a - d'un poilu Ă  sa femme Albert Viard description En ce centiĂšme anniversaire de l’armistice de 1918, le thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale semblait incontournable. J’ai choisi de l’aborder en reproduisant ci-dessous la lettre d’un poilu, le soldat Charles Guinant. RĂ©guliĂšrement, je la donne Ă  lire Ă  mes jeunes Ă©lĂšves mexicains avec celle du rĂ©sistant Guy MĂŽquet, rendue cĂ©lĂšbre par Sarkozy, quand je veux les sortir de leur apathie. L’effet est garanti et il arrive mĂȘme qu’ils versent une larme. Vue d’ici, la guerre de 14-18 semble Ă  des annĂ©es-lumiĂšre, un page d’histoire lointaine et mal connue. Les Ă©tudiants prennent souvent ce rĂ©cit cru et sans ambages comme une gifle. La derniĂšre lettre du soldat Charles Guinant Verdun, Le 18 mars 1916, Ma chĂ©rie, Je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plaĂźt, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coĂ»tĂ© mon pied gauche et ma blessure s’est infectĂ©e. Les mĂ©decins disent qu’il ne me reste que quelques jours Ă  vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  mort. Je vais te raconter comment j’ai Ă©tĂ© blessĂ©. Il y a trois jours, nos gĂ©nĂ©raux nous ont ordonnĂ© d’attaquer. Ce fut une boucherie absolument inutile. Au dĂ©but, nous Ă©tions vingt mille. AprĂšs avoir passĂ© les barbelĂ©s, nous n’étions plus que quinze mille environ. C’est Ă  ce moment-lĂ  que je fus touchĂ©. Un obus tomba pas trĂšs loin de moi et un morceau m’arracha le pied gauche. Je perdis connaissance et je ne me rĂ©veillai qu’un jour plus tard, dans une tente d’infirmerie. Plus tard, j’appris que parmi les vingt mille soldats qui Ă©taient partis Ă  l’assaut, seuls cinq mille avaient pu survivre grĂące Ă  un repli demandĂ© par le GĂ©nĂ©ral PĂ©tain. Dans ta derniĂšre lettre, tu m’as dit que tu Ă©tais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naĂźtra, tu lui diras que son pĂšre est mort en hĂ©ros pour la France. Et surtout, fais en sorte Ă  ce qu’il n’aille jamais dans l’armĂ©e pour qu’il ne meure pas bĂȘtement comme moi. Je t’aime, j’espĂšre qu’on se reverra dans un autre monde, je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer, je t’aimerai toujours. Adieu Soldat Charles Guinant L’imminence de la mort Ce qui me frappe le plus dans cette lettre est l’apparente sĂ©rĂ©nitĂ© avec laquelle le soldat Guinant raconte les Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă  sa blessure et le condamnent Ă  une mort imminente. Il sait qu’il n’a plus que quelques jours Ă  vivre et va droit au but, sans fioriture, pour faire ses adieux Ă  celle qu’il aime et Ă  son enfant Ă  naĂźtre. PrĂšs de deux annĂ©es de combats Ă©pouvantables marquĂ©s par des pertes humaines considĂ©rables expliquent sans doute le courage dont il fait preuve. Dans un tel contexte, la perspective de sa propre mort ne pouvait ĂȘtre repoussĂ©e dans un coin de sa conscience. J’en profite pour reproduire ci-dessus une photo qui figurait dans l’un de mes livres d’histoire et qui illustre bien l’horreur de la guerre. Elle m’a toujours fascinĂ©. L’objectif a figĂ© le moment prĂ©cis, durant l’assaut, oĂč un fantassin français est stoppĂ© net dans son Ă©lan par un projectile. Peut-ĂȘtre l’instant exact entre vie et trĂ©pas. En arriĂšre-plan de ce dĂ©cor apocalyptique, d’autres soldats courent entre les balles pour sauver leur peau qui ne vaut plus trĂšs cher. L’inĂ©luctabilitĂ© de la mort Pour nous qui vivons en temps de paix et dans un environnement relativement sĂ»r, la mort est loin d’ĂȘtre aussi omniprĂ©sente que dans les tranchĂ©es de 1914-1918. Il est plus facile d’oublier qu’elle nous attend au tournant et c’est ce que l’on s’efforce de faire gĂ©nĂ©ralement. Et pourtant, nous sommes tous en train de mourir. Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de notre dernier souffle, quel que soit le temps qui nous en sĂ©pare. Si la mort n’est pas forcĂ©ment imminente, elle n’en est pas moins inĂ©luctable. Dans le cadre de la pratique bouddhiste, nous sommes invitĂ©s Ă  faire face Ă  la perspective de notre propre mort. Pas par masochisme, mais parce que la prise de conscience du caractĂšre Ă©phĂ©mĂšre de la vie peut nous aider Ă  l’orienter de façon plus bĂ©nĂ©fique. Vivre mieux pour mourir mieux, en quelque sorte. Puisse le soldat Charles Guinant avoir vĂ©cu ses derniers instants sereinement. FrĂ©dĂ©ric PS Si le thĂšme de la PremiĂšre Guerre mondiale vous intĂ©resse, je vous recommande de consulter les carnets de guerre de FrĂ©dĂ©ric B. mon alter ego ? que des Ă©lĂšves du LycĂ©e ClĂ©mence Royer de Fonsorbes ont retranscrits sous forme de blog. Une belle initiative qui permet de redonner vie Ă  ce jeune homme parti au front Ă  18 ans. . 199 419 468 321 199 499 394 411

lettre d un poilu Ă  sa femme