Économie Le célèbre parc regagne son public après la crise de la Covid-19 grâce à des investissements records dans un nouveau spectacle et dans l'hôtellerie. Si 2020 est l'année de tous les dangers, c'est aussi celle de tous les espoirs. Publié le 12 juillet 2020 à 17h00 ''Les Noces de feu". © PRESSE/OHÉ-WILLIAM JEZEQUEL Vendredi, 22 heures, l’obscurité gagne le Bocage vendéen. Autour d’un des lacs, au cœur du Puy du Fou, les réverbères s’éteignent doucement tandis que les premières notes d’un morceau classique s’échappent des haut-parleurs. Écoutez cette musique lointaine, le soir au crépuscule », susurre une voix féminine. Les Noces de feu, le tout nouveau spectacle du parc d’attractions puyfolais, vient de débuter. Dans la brume, une silhouette blanche apparaît au milieu du lac. C’est la muse ; elle joue du violon ; son instrument est éclairé tout comme l’archet qu’elle tient à la main. Mystérieuse, elle glisse sur l’eau et virevolte au son de la musique. Sous sa grande robe blanche, aucun sillage, l’illusion est parfaite. Soudain, un piano à queue, sur lequel deux candélabres ont été posés, émerge, avec au clavier un pianiste. Dans les gradins, le public retient son souffle, tout occupé à essayer de comprendre comment un tel prodige technique est possible. Le musicien se lève, marche sur l’eau – là encore, l’illusion est entière – et rejoint la muse dans cette fantasmagorie nocturne et musicale. Tous deux se retrouvent sous un kiosque qui, lui aussi, vient de sortir de l’eau. Des danseuses aux robes éclairées apparaissent à leur tour des profondeurs du lac, des colonnes surgissent ici et là dans un bouillonnement et des gerbes d’eau alors que les haut-parleurs diffusent la Danse macabre de Camille Saint-Saëns. Dans le ciel, des drones portent des instruments de musique. Petits et grands, dans les tribunes, ont en commun d’avoir le même regard d’enfant émerveillé. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce spectacle, qui vient s’ajouter à la trentaine existant dans le parc, va encore durer une bonne quinzaine de minutes avant une fin qui n’a rien à envier au bouquet final des plus beaux feux d’artifice. Parce que le Puy du Fou se veut avant tout un parc familial, la durée de chaque spectacle est spécialement conçue pour que les enfants puissent le suivre. C’est léger, c’est poétique, juge Nicolas de Villiers, président et directeur artistique du Puy du Fou. Cela nous permet de penser à un lendemain post-Covid, aux futurs visiteurs étrangers c’est un spectacle facile où il n’y a aucun dialogue, c’est un spectacle universel. » Cela représente aussi, et même surtout, un investissement élevé 16 millions d’euros, sur un montant total de 60 millions prévus en 2020. Une année record en termes d’investissements puisqu’ils représentent jusqu’à la moitié du chiffre d’affaires 2019 et qu’ils ne dépassent généralement pas 25 millions d’euros. C’est autant qu’une grosse série sur Netflix ou sur Amazon Prime, ajoute Nicolas de Villiers. Mais c’est un spectacle qui se jouera pendant des années ; on le fera évoluer en fonction de l’avancée des nouvelles technologies. » L’ importance du coût s’explique par la complexité du spectacle, dont les travaux d’études ont duré cinq ans et dont la réalisation technique s’est étalée de novembre à mars une trentaine de personnes y participent sur l’eau, il y en a autant sous l’eau pour gérer les aspects techniques ; certains danseurs changent même de tenue sous la surface du lac. Chaque spectacle doit apporter quelque chose de nouveau La stratégie est toujours la même continuer à innover avec des créations originales, explique David Nouaille, directeur général adjoint du parc d’attractions ouvert en 1989 par Philippe de Villiers. Chaque spectacle doit apporter quelque chose de nouveau, créer une surprise par minute. Il repose sur l’histoire inspirée de faits réels mais toujours romancée, on ne donne pas de cours d’histoire à nos visiteurs. » C’est le premier pilier de développement du Puy du Fou, qui repose sur des nouveautés, chaque fois saluées pour leur qualité, comme en témoigne une avalanche de prix internationaux remis par les professionnels des parcs à thème. L’année dernière, le Premier Royaume, un voyage onirique et fantastique dans l’histoire de Clovis, a ainsi reçu le prix du meilleur spectacle de l’année, celui de la meilleure création européenne et le prix de la meilleure création mondiale. En 2018, le Mystère de La Pérouse, où le visiteur se retrouve dans une expérience immersive au milieu des acteurs, était distingué par le prix de la meilleure création européenne à Bergame et celui du meilleur spectacle de l’année à Amsterdam. Quant aux Amoureux de Verdun, cette visite impressionnante des tranchées de la Première Guerre mondiale, présentée en 2015, elle a reçu le prix de la meilleure création mondiale à Los Angeles. Nous avons au moins dix années de projets », assure-t-on au Puy du Fou. Aujourd’hui, Nicolas de Villiers mise sur les Noces de feu pour attirer de nouveau les spectateurs après une période très difficile. Alors que la fréquentation quotidienne habituelle du parc est comprise entre 13 000 et 15 000 visiteurs – dont 15 % viennent de l’étranger Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et, depuis peu, États-Unis -, elle est tombée à 6 000 visiteurs avant de remonter. La crise a été d’autant plus sévère que le parc il fait vivre 4 700 emplois indirects dans la région est accessible d’avril à octobre. Nous devions ouvrir le 3 avril et le confinement est arrivé le 16 mars, se rappelle Nicolas de Villiers. Toutes les répétitions se sont arrêtées d’un coup. » Autant dire que le début de saison a été raté comme d’ailleurs pour tous les parcs et que l’année sera compliquée Pendant le confinement, nous perdions un million d’euros de chiffre d’affaires par jour, soit environ 30 millions sur la période, calcule David Nouaille, sachant que le parc n’est pas ouvert tous les jours. Ce n’est pas tout… Outre l’entrée, chaque visiteur dépense en moyenne 5 euros en produits dérivés tandis que le panier moyen ressort à 15 euros. Autant d’argent qui n’est pas rentré dans les caisses. Anticiper la sortie de crise pendant le confinement Entre-temps, les charges d’exploitation ont continué à courir. Pendant le confinement, 600 personnes ont travaillé. Certaines de chez elles, c’est le cas des salariés qui gèrent la centrale de réservation et de ceux qui sont dans les services administratifs. Une centaine de salariés est venue quotidiennement sur le site pour suivre les avancées des chantiers, entretenir les bâtiments et la végétation, et surtout nourrir les 1 500 animaux dont 800 oiseaux, 227 chevaux, des animaux de la ferme vaches, cochons, oies… , des chiens et des loups, des fauves lions, tigres, hyènes et panthères, des dromadaires et des autruches. Très vite, la direction a voulu anticiper la sortie de crise avec, au début, de nombreuses questions restées sans réponse quand la période de déconfinement commencerait-elle ? Sous quelle forme ? Est-ce que les Français seraient autorisés à voyager au-delà de la limite de 100 kilomètres, loin de chez eux, en France et à l’étranger ? Pas de quoi faire reculer la direction. Notre force, c’est d’avoir gardé nos équipes », explique Nicolas de Villiers. Quand la crise a débuté, tous les talents saisonniers [le parc emploie 800 intermittents, NDLR] n’avaient pas encore signé leur contrat, se souvient David Nouaille. Nous avons quand même pris la décision d’anticiper un redémarrage et de les protéger. C’était une prise de risque alors que nous ne savions pas encore comment le gouvernement allait gérer le chômage partiel. Mais nous avons aussi obtenu des garanties financières, qui nous ont permis de rester optimistes et tournés vers l’avenir. » Parallèlement, il a fallu adapter les spectacles aux mesures sanitaires et notamment à la distanciation physique, ce qui n’a pas été une mince affaire, car les spectacles sont construits à base de nombreux combats rapprochés et de danses. Les chorégraphies ont été modifiées pour en tenir compte autant que possible. Lorsque cela était difficile, pour ne pas dire impossible, des artifices ont été utilisés les acteurs ont été invités à porter des masques s’intégrant à leurs costumes, sur lesquels étaient dessinés des visages ; pour les combats, les épées ont été rallongées. Il a fallu enfin préparer le parc à l’arrivée des visiteurs, et surtout les rassurer d’un point de vue sanitaire des allées à sens unique ont été aménagées et de nombreux distributeurs ont été installés un peu partout. Pour un coût total de 400 000 euros. Nous devions sécuriser les visiteurs avec des méthodes pas trop intrusives, afin que les spectateurs puissent vivre pleinement l’expérience du Puy du Fou sans qu’ils aient l’impression d’avoir leurs rêves brisés », explique David Nouaille ; il se rappelle que la réouverture le 11 juin s’est faite au cours de la pire semaine météo – et sans passe-droit au même titre que les sites culturels et les parcs, contraire-ment à ce que certains ont laissé entendre -, mais cela n’a pas empêché une montée en puissance avec une augmentation des réservations. Le parc attend avec impatience le redémarrage de l’activité des autocaristes, qui amènent généralement la population du troisième âge. Et la rentrée des classes avec les groupes scolaires les enfants sont d’excellents prescripteurs du parc. Le souvenir qu’on laisse dans le cœur d’un enfant est pour la vie », estime le président du Puy du Fou. L’association, qui a décidé de poursuivre ses investissements pendant la crise, seule manière de préparer l’avenir, croit également en l’essor du second pilier de sa stratégie la Cité nocturne. C’est la partie du parc réservée à l’hôtellerie. Quand, en 2007, nous avons inauguré la Cité nocturne et notre premier hôtel, La Villa Gallo-Romaine, nous avons dû apprendre un nouveau métier, reconnaît David Nouaille. Et puis, progressivement, la situation géographique, qui a été longtemps un inconvénient, s’est transformée en force, car le Puy du Fou est devenu une destination à part entière. » Depuis, un hôtel a été ouvert tous les trois ans cette activité représente désormais 10 % du chiffre d’affaires contre 40 % pour la billetterie et 30 % pour la restauration avec un taux de remplissage avoisinant les 90 %. Cette année, le sixième établissement vient d’être inauguré. Il s’agit du Grand Siècle, qui compte 96 chambres familiales réparties en huit pavillons c’est une magnifique réplique du château de Marly qui, à l’époque, accueillait, avec faste, les amis et les proches de Louis XIV. Coût de ce projet 20 millions d’euros. Alors que tous les hôtels étaient trois étoiles, le Puy du Fou vise une quatrième étoile pour ce nouvel établissement. Le Puy du Fou a pour stratégie d’ouvrir un hôtel tous les trois ans L’association ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle anticipe deux ouvertures d’hôtel supplémentaires dans les six ans à venir en 2026, l’hôtellerie pourrait alors représenter 15 à 20 % de l’activité à périmètre équivalent car, entre-temps, de nouveaux spectacles auront, eux aussi, vu le jour, contribuant à attirer plus de visiteurs. Mais Le Grand Siècle va donner la possibilité au Puy du Fou de développer son offre commerciale de tourisme d’affaires. Dans une des deux ailes du complexe, il y a le Théâtre Molière, le premier espace consacré aux activités d’entreprise, qui compte 11 salles de réunion et un auditorium de 500 places. Ce nouvel outil doit nous permettre de monter en gamme, d’étendre notre capacité à attirer des événements nationaux et internationaux, été comme hiver », assure le directeur général adjoint du parc. Jusqu’à présent, le Puy du Fou utilisait certaines salles du parc pour des manifestations régionales lorsqu’il était fermé au grand public. Demain, nous pourrons prétendre au tourisme d’affaires au même titre que les grandes métropoles françaises et internationales ; nous avons déjà des premiers contacts prometteurs », assure David Nouaille. L’avenir sera assuré si nous savons renouveler les thèmes que l’on aborde avec des concepts adaptés à l’œil et à l’oreille du XXIe siècle et, sur ce point, je ne suis pas très inquiet », reconnaît Nicolas de Villiers. D’autant que le potentiel de développement est grand, aussi bien d’un point de vue agricole une ferme bio pourrait voir le jour et fournir des denrées aux restaurants sur le site qu’hôtelier et créatif, avec plus de 400 hectares encore disponibles. Louis XIV disait que le spectacle, c’est l’art de la surprise. Depuis plus de trente ans, le parc du Puy du Fou en a aussi fait sa devise.
Une grande création originale © Puy du Fou Les souvenirs surgissent des profondeurs du lac avec Les Noces de Feu, la nouvelle grande création originale du parc à thématique historique du Puy du Fou. Chaque soir, à la tombée de la nuit, une douce mélodie résonne sur le lac et réveille peu à peu le souvenir du plus romantique des mariages. La Muse violoniste et le Pianiste virtuose se retrouvent pour célébrer leur amour éternel dans une féerie d’eau et de feu. Ce nouveau spectacle s’inscrit dans la continuité des Orgues de Feu, présentant le deuxième temps de l’histoire passionnelle et sentimentale de la Muse et du Pianiste. Après s’être rencontrés dans Les Orgues de Feu, ils vont se marier dans Les Noces de Feu. Cette fantasmagorie nocturne, tout en musique, offre un voyage poétique au cœur du XIXème siècle romantique. L’ensemble des musiques du spectacle est interprété et arrangé par les célèbres sœurs virtuoses, Camille et Julie Berthollet artistes Warner Classics, révélées en 2014 par l’émission Prodiges sur France 2. Servi par une mise en scène époustouflante, ce spectacle marie dans une harmonie parfaite l’eau et le feu, l’intime et le grandiose, la sous-marin et l’aérien, la délicatesse des costumes électroluminescents et le gigantisme des décors surgissant des profondeurs de l’étang. 15 millions d’euros ont été investis pour donner naissance à cette extraordinaire féérie nocturne, véritable moment d’émotion pure concluant parfaitement une journée au Puy du Fou. Assistez à ces noces fantastiques où danseurs et décors géants surgissent des profondeurs du lac, tels des mirages, et reprennent vie pour offrir aux jeunes mariés le rêve d’une fête inoubliable. Les Noces de Feu en quelques chiffres Une scène de 7 600 m² 30 acteurs et cascadeurs subaquatiques 30 minutes de spectacle 80 costumes électroluminescents 15 millions d’euros investis 7 000 places assises A noter que le Puy du Fou propose également en 2020 un nouvel hôtel sur le thème du XVIIe siècle, hors du temps ! Le Puy du Fou est situé sur la commune des Epesses, en Vendée. Le parc reprend les éléments historiques de la région environnante et les adapte pour en faire des spectacles. C'est aussi un lieu de présentation des coutumes ancestrales avec un fort du Haut-Moyen Âge, un village du bas Moyen Âge, un village du XVIIIe et un Bourg du début du XXe, tous reconstitués. © 2019 - 2020 WW © Puy du Fou
Puydu Fou, les émotions sont éternelles. Et chaque soir, le rêve continue avec la féérie nocturne : Les Noces de Feu. Vous êtes invités au plus romantique des mariages pour vivre une fête inoubliable. A la tombée de la nuit, la Muse violoniste et le Pianiste virtuose célèbrent leur amour éternel dans une féérie d’eau et de feu Le Puy du fou le spectacle du soir, Les noces de feu » Cet article concerne le spectacle du soir, au Puy du fou ; les photos sont interdites. Pour commencer, une jeune femme raconte sa vie tandis qu’un brouillard envahit l’étendue d’eau. Puis un pianiste apparaît sur scène, suivi d’une femme qui joue du violon, formant une jolie mélodie. Les personnages bougent sur l’eau. La musique Le carnaval des animaux » de Saint Saëns est joué. Un décor bleu et rouge apparaît ; la source de lumière bleue se change en rouge. Des jets d’eau changent de couleur sans arrêt. La musique Danse macabre » remplace le précédent titre. Des personnes vêtues de bleu et de rouge arrivent sur l’eau. Puis c’est Le lac des cygnes » de Tchaïkovski. Le piano bouge sur l’eau alors ! Des flammes apparaissent et les jets d’eau deviennent rouges. Le décor s’assombrit et laisse place à un bleu foncé. Une charrette sort de l’eau et les flammes jaillissent au rythme de la musique et commence à se répandre sur l’eau. Tout s’éteint et laisse place au pianiste/ La violoniste vole puis s’éloigne en disparaissant dans le ciel. Ce qui nous a impressionné c’est le fait que les musiciens flottent au-dessus de l’eau. Ce qu’on a aimé, ce sont les flammes, l’eau, la musique et les couleurs qui se mariaient très bien. Giraud Solignac Eliott, Nocton Paul, Piot Stanislas, Vogein Alexandre, 5e7 Au début du spectacle des Noces de feu », une violoniste portant une robe lumineuse est apparue, flottant sur l’eau. Ensuite, un pianiste est sorti de l’eau. Puis le couple de musiciens a interprété une belle mélodie. Après un dôme est sorti de l’eau et le coupe y est rentré pour danser. Un autre couple s’est mis à danser sur l’eau. Tout le spectacle s’est déroulé sur l’eau. Des fontaines jaillissaient de part et d’autre de l’étendue d’eau et, autour du dôme, dansaient des personnages somptueusement vêtus et lumineux, ce qui rendait la scène grandiose. Puis un carrosse tiré par des cygnes est sorti de l’eau, au fond de la scène. Il était majestueux. Ensuite, un orgue est apparu et, sur le temps de la musique, a fait jaillir des flammes par ses conduits. Juste après, un deuxième dôme s’est ouvert, laissant place à une sculpture massive derrière laquelle se trouvait l’orgue qui crachait des flammes, avec vivacité. Pendant ce temps, des fontaines colorées s’agitaient en tous sens, en créant des mouvements. À la fin, la scène redevint calme et une femme vêtue d’une jolie robe apparut, flottant dans le ciel. Cette scène marqua la fin du spectacle sur une belle touche musicale. Durant ce spectacle, nous avons reconnu certaines musiques dont Aquarium » et Danse macabre » de Camille Saint- Saëns, ainsi que Le lac des cygnes ». Nous avons trouvé ce spectacle inédit et grandiose grâce aux somptueux décors dont les fontaines colorées et les éléments sortant de l’eau. Nous avons breaucoup aimé ce spectacle pour clôturer ce superbe séjour. Chatelain Axelle, De Lombardon Suzanne, Du Roizel Marlier Alix, 5e7 . 65 405 471 405 291 156 72 42