Il a façonné le monde de la pop comme aucun autre Elton John a remporté presque tous les prix possibles et inimaginables, dont deux Grammys et cinq Oscars! Avec sa présence sur le mont Olympe de la pop depuis des décennies, il est l’un des artistes solos masculins les plus titrés au monde et est depuis longtemps une légende vivante. Avec des tubes comme Your Song » ou Candle In The Wind », il s’est frayé un chemin dans le cœur de millions de fans. Ce 25 mars 2022, Sir Elton John fête ses 75 ans. Joyeux anniversaire Rocket Man !🚀🕶 1. Elton John raconter des histoires sans épargner les émotions Elton John a toujours attrapé ses fans par les émotions avec ses chansons. Dans ses compositions et les textes écrits par Bernie Taupin, il raconte des histoires poignantes et profondes, accompagnées de productions pleines d’harmonies et d’arrangements complexes, qui témoignent de sa formation classique. Avec sa musique, il atteint le cœur de ses fans sans fondre dans le kitsch. Il a créé une œuvre d’une extraordinaire expressivité. 2. Les années 1970 couronnées de succès Dans les années 1970, Elton John enchaîne les tubes, notamment dans les pays anglophones. Alors qu’il y est principalement entré dans les charts avec des ballades comme Don’t Let the Sun Go Down on Me » ou Sorry Seems to Be the Hardest Word », les fans allemands ont préféré ses chansons plus rapides comme l’inoubliable Crocodile Rock ». le duo Don’t Go Breaking My Heart » avec Kiki Dee. Avec plus de 550 millions de disques vendus, Sir Elton John est depuis longtemps l’un des musiciens pop les plus titrés de l’histoire. Avec près de 37 millions d’exemplaires vendus, dont une entrée dans le livre Guinness des records, Candle In The Wind » est le single le plus réussi au monde de tous les temps. 3. Survivant de ses propres faiblesses dans les années 80 A la fin des années 1980, sa santé contrecarre ses projets musicaux. Après une consommation excessive de drogue et de pilules, il a dû subir une grave opération du larynx. Une longue période de rééducation a suivi, au cours de laquelle Elton John a d’abord dû réapprendre laborieusement à parler et à chanter. Il n’a pas baissé les bras et a fait preuve d’une volonté grandissante. En attendant, Sir Elton a dit au revoir aux escapades liées à la drogue et autres. C’est ainsi qu’il fait un retour remarqué en 1992 avec l’album The One », vendu à plus de 16 millions d’exemplaires, et deux ans plus tard avec la bande originale du film de Disney Le Roi Lion », l’un de ses plus grands succès Can You Feel The Love Tonight » lui a même valu un Oscar. 4. Elton John ne s’arrête pas Hit n°1 à 74 ans À l’âge de 74 ans, Elton John a eu un autre succès numéro 1 dans les charts britanniques. En octobre 2021, la chanson Cold Heart PNAU Remix », produite en coopération avec l’artiste Dua Lipa, a remplacé Shivers » d’Ed Sheeran en numéro 1. Cela représente le premier titre numéro 1 d’Elton John après une période de 16 ans. Ed Sheeran en a même appelé ses fans à l’aide, peut-être pas étonnant non plus ; après tout, Elton John est le manager de Sophie Ellis-Bextor, James Blunt et Ed Sheeran. 5. Fait chevalier par la Reine d’Angleterre! Après avoir été nommé Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique par la reine Elizabeth II en 1995, il a été anobli quatre ans plus tard. Depuis lors, il a été autorisé à se faire appeler Sir Elton John. Le prix reflète non seulement son travail musical gigantesque, mais aussi son engagement dans l’aide à la lutte contre le sida et en tant que donateur majeur pour les causes humanitaires. Depuis plus de 30 ans, Elton John soutient les personnes touchées par le VIH avec la AIDS Foundation. En 2002, il a reçu un doctorat honorifique de la Royal Academy of Music de Londres. En 2006, il a été déclaré Disney Legend ». En 2019, Elton John a été fait chevalier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron. 6. Candle in the Wind » Elton John et son parolier et ami de longue date Bernie Taupin ont dédié la chanson Candle In The Wind » à la vie déchirée de Marilyn Monroe. Avec la nouvelle édition légèrement modifiée, il a commémoré Lady Diana, décédée en 1997 après un tragique accident de la circulation. Elton John a interprété la chanson dans sa version Goodbye England’s Rose » lors des funérailles de la princesse britannique à l’abbaye de Westminster à Londres. Candle In The Wind » a alors rapporté 30 millions d’euros, dont la totalité de Sir Elton John a fait don au Diana, Princess of Wales Memorial Fund ». 7. Elton John diva secrètement timide malgré les apparences Bien sûr, Elton John ne s’est pas toujours mis en scène de manière si extravagante. Par exemple avec ses tenues de scène souvent très colorées, les lunettes accrocheuses, dont les lunettes de soleil surdimensionnées avec essuie-glaces, les chaussures à plateforme vertigineuses et son apparence excentrique. Son image publique, stridente, bizarre et parfois prétentieuse, cache uniquement l’être humain pensant, sentant et hautement engagé. Et extrêmement timide à cela, qui tentait de cacher son insécurité derrière une façade criarde et ne travaillait vraiment que sur scène. 8. Cocker Arthur » devenu témoin de mariage! En 1984, il épouse l’ingénieur du son allemande Renate Blauel en Australie. Le mariage n’a duré que quatre petites années, mais cela ne devrait pas l’empêcher de continuer à mettre son ex-femme sur un piédestal … C’est la femme la plus élégante que j’ai jamais rencontrée, mais ça ne devait pas être. Je vivais un mensonge. » Elton John est avec son mari, David Furnish, depuis 1993. En décembre 2005, ils ont conclu un partenariat enregistré. En 2014, les deux se sont mariés. C’était le premier jour où les mariages entre partenaires de même sexe étaient devenus possibles en Grande-Bretagne. Soit dit en passant, le témoin de leur mariage était le cocker du couple Arthur ». 9. Corona oblige Elton John à interrompre sa tournée Fin janvier 2022, on a appris qu’Elton John avait été infecté par le virus corona et avait dû reporter et annuler partiellement ses spectacles aux États-Unis. Peu de temps auparavant, avec l’acteur Michael Caine, il avait appelé les gens en Grande-Bretagne à se faire vacciner avec un clip amusant de 90 secondes. … plus grandes sont les chances que la pandémie de Covid soit stoppée. » Même avec ce sujet plus que sérieux, on remarque à quel point avec humour, profondeur et en même temps avec une bonne dose d’autodérision l’artiste engagé emballe les sujets qui lui tiennent à cœur et qui sont transmis au public. 1o. Rocket Man – L’autobiographie d’Elton John sur grand écran Et Elton John a également laissé ses empreintes d’autodérision incomparables dans divers films et clips. Il a été vu dans Kingsman 2 The Golden Circle », où il a fait rire en tant que protagoniste constamment réprimandé. Il a également acquis une nouvelle renommée mondiale avec la biographie cinématographique Rocket Man ». Le film de 2019 a été inondé de nominations et de récompenses, et pour de bonnes raisons. Joyeux anniversaire, Rocket Man! La musique d'abord, mais la guitare surtout ! Guillaume rejoint Thomann en 2017 et en est actuellement à 588 pauses déjeuner passées dans le magasin à essayer du matériel !
Débutantson spectacle avec Your Song d’Elton John, l’homme de 74 ans séduit déjà la foule très fébrile. Au grand plaisir de tous, il enchaîne rapidement avec ses succès les plusFocalisé sur son irrésistible ascension vers le succès, le biopic consacré à Elton John retrace le parcours étonnant et chaotique de Reginald Dwight, jeune pianiste prodige mais timide, métamorphosé en superstar mondiale extravagante. Comédie musicale flamboyante, Rocketman joue brillamment la carte de l'incarnation et lève le voile sur l'éternel garçon insatisfait planqué derrière les costumes chatoyants de la bête de scène. Enfant timide et complexé par son physique rondouillard, le jeune Reginald Dwight Matthew Illesley / Kit Connor montre une prédisposition surprenante pour le piano. Le jeune prodige autodidacte qui reproduit automatiquement sur le clavier familial les mélodies qu’il entend n’a que onze ans lorsqu’il décroche un prix de la Royal Academy of Music. La musique devient alors essentielle pour le jeune garçon elle lui permet d’échapper à la relation conflictuelle qu’il entretient avec sa mère Bryce Dallas Howard et d’occulter le départ de son père, pilote de la Royal Air Force peu affectueux et souvent absent, qui s’envole définitivement du domicile familial l’année de ses 15 ans. Engagé comme claviériste dans un groupe au début des années 60, Reginald Dwight Taron Egerton adopte le nom de scène d’Elton John sous lequel il deviendra une des figures mondiales de la pop. En juin 1967, son destin bascule lorsqu’il répond à une annonce du journal musical londonien New Musical Express. Le hasard le met sur la route de Bernie Taupin Jamie Bell qui deviendra le parolier de ses chansons et son ami le plus fidèle, véritable repère dans le tourbillon de la célébrité dont les excès menacent le jeune chanteur. De l’audace ! Difficile de ne pas penser au récent Bohemian Rhapsody 2018 — lire notre chronique — avant de plonger dans ce biopic sur Elton John qui a mis une décennie à se concrétiser. Si Bryan Singer est le seul réalisateur crédité au générique du film consacré à Queen, Dexter Fletcher a récupéré le projet en cours de route après le départ de Singer et a essayé d’en faire une œuvre qui tient la route. Avec un résultat en demi-teinte qui laissait craindre une déception pour ce nouveau projet. Mais, cette fois-ci, le pari est clairement réussi. Ce qui différencie le film du réalisateur de Eddie the Eagle 2015 des autres biopics est sa forme audacieuse. En choisissant la comédie musicale, Rocketman ne cherche pas à singer son sujet — exit le concours de sosies — et assume une totale liberté dans l’évocation des événements. Ce parti pris libère le réalisateur qui évite ainsi les éventuelles critiques des fans et des spécialistes sur les erreurs factuelles tout en plongeant le biopic dans une zone grise, entre fantasme et réalité. Le film rejoue la transformation de Reginald en Elton et l’assume totalement, au point de proposer de nouvelles versions des tubes de l’artiste qui a donné sa bénédiction au projet. Your Cover Song Paradoxalement, à part sur le titre inédit I’m Gonna Love Me Again où il chante avec Taron Egerton, on n’entend jamais la voix d’Elton John dans le biopic qui lui est consacré. Toutes les chansons de la bande originale — reprenant certains des plus grands tubes du chanteur savamment réorchestrés pour l’occasion — sont interprétées par les acteurs, à commencer évidemment par Taron Egerton qui livre une prestation remarquable dans la peau de l’extravagant chanteur. Il faut dire que l’acteur est familier avec l’œuvre d’Elton John il a interprété Your Song pour son audition à la Royal Academy of Dramatic Arts et I’m Still Standing en tant que Johnny, le gorille aspirant chanteur, dans le sympathique film d’animation Tous en scène 2016. En incarnant Elton John sans avoir la pression d’être son sosie dans les moindres détails, l’acteur livre une prestation sincère et particulièrement touchante. Les chansons d’Elton John sont utilisées pour illustrer les différents moments de sa vie sans forcément respecter la chronologie de leur sortie. Là encore, Dexter Fletcher s’affranchit du poids souvent trop lourd à porter du biopic qui se veut trop réaliste. Certains titres sont presque en intégralité, d’autres plus discrets alors que parfois seulement quelques notes de la mélodie suffisent pour accompagner une scène. Le travail d’adaptation musical est particulièrement réussi et offre une belle cohérence à l’ensemble. Autre exemple de l’esprit de liberté qui plane sur le film, la séquence où le jeune Reggie s’imagine conduire, du fond de son lit, un orchestre interprétant une chanson qu’il composera bien plus tard. Le traitement sous forme de comédie musicale bouscule et interroge l’obsession de la reproduction fidèle qui est devenue la norme dans les films du genre. Au-delà de la prouesse technique, que vient vraiment apporter la copie dans sa quasi intégralité du concert de Wembley dans Bohemian Rhapsody, par exemple ? Les titres du chanteur se prêtent parfaitement à l’exercice de la comédie musicale. Leur appropriation qui semble si naturelle dans le film ne fait que révéler leur puissance et le génie mélodique du compositeur, au point de potentiellement surprendre agréablement des spectateurs pas forcément fans du chanteur a priori. Goodbye Yellow Brick Road Déguisé en diable à paillettes affublé de plumes extravagantes, Elton John — alors en pleine ascension — fait une arrivée fracassante au centre de désintoxication peu de temps après avoir frôlé la mort. Il rejoint le cercle de ses confrères et avoue d’un bloc être accro à la cocaïne, à l’alcool, au sexe et à la bouffe. Le biopic débute avec cette séance de thérapie collective qui sert de fil rouge tout au long du film Elton John se dévoile — littéralement — en quittant son costume pour mieux retrouver Reginald Dwight. Les événements sont racontés par cet artiste en pleine gloire mais totalement perdu avec les approximations et exagérations potentielles que cela implique. Une nouvelle fois, Rocketman ne cherche pas une vérité mais un ressenti et ça sera celui d’un jeune garçon en quête d’amour devenu une star. En débutant sa cure de désintoxication, Elton John cherche à échapper à cette Yellow Brick Road » symbolisant la célébrité et ses excès en tout genre le menant à une mort certaine. Mais il doit pour cela être honnête avec lui même. Ainsi défile, comme dans un film, la vie de Reginald Dwight de son enfance complexée au succès en passant par sa relation tumultueuse avec son manager et amant John Reid Richard Madden et sa rencontre avec Bernie Taupin, ami et partenaire artistique indispensable. Fruit du hasard, la rencontre entre le compositeur John et le parolier Taupin interroge sur le facteur chance dans une carrière. Que seraient-ils devenus, chacun dans leur coin, si leurs destins ne s’étaient pas croisés ? Une question d’autant plus fascinante qu’elle n’aura évidemment jamais de réponse. Les affres de la célébrité, la trahison d’un proche, une amitié qui résiste aux épreuves… Rocketman sublime ces thématiques avec des tubes habilement sélectionnées mais réussit surtout dans l’exploration des fêlures d’un jeune garçon. Sorry Seems To Be The Hardest Word La frénésie du spectacle ne dure qu’en temps et le chanteur semble être inlassablement ramené vers le jeune garçon qu’il était. Les atermoiements du chanteur avant de s’assumer pleinement homosexuel sont évoqués mais la thématique de l’identité sexuelle n’est pas le véritable sujet. La quête d’amour contrariée du chanteur prend racine dans son enfance. Caché derrière les lunettes extravagantes d’Elton John, le timide Reggie attend une marque d’affection dont l’absence continue à le faire souffrir. Bien sûr, la star expérimente la gloire et jouit de la reconnaissance du public. Elton John y puise de l’énergie qui permet de tenir au jour le jour mais cela ne comble pas le vide affectif de l’enfant qu’il a été. Cette quête d’amour rend son histoire particulièrement attachante car elle est universelle. Anesthésié par l’alcool, la drogue, le sexe, la nourriture — voire tout à la fois pour le chanteur —, le déficit affectif n’en reste pas moins présent et les excès de la star ne sont que ses conséquences. En poussant la porte d’un centre de désintoxication au début des années 90, la star a compris qu’elle ne pouvait continuer à fuir et devait affronter les angoisses de Reggie, celui qui lui fait face dans le miroir lorsque Elton John retire ses lunettes après le concert. Derrière l’aspect clinquant des paillettes et des chaussures à semelles compensées, Rocketman invite à l’introspection et à une certaine résilience accepter le manque, faire le deuil du mot désolé » et constater qu’on est — malgré tout — toujours debout. Puis aller de l’avant. Comédie musicale oscillant entre euphorie et tragédie, Rocketman est un biopic à l’originalité rafraîchissante qui dévoile habilement Reginald Dwight à travers les chansons d’Elton John. Résolument fantasque, ce portrait intime mené tambour battant possède tous les atouts pour charmer un public large, au-delà des fans du chanteur. > Rocketman, réalisé par Dexter Fletcher, Royaume-Uni – États-Unis, 2019 2h01