JohanneRichard, crĂ©atrice de Printemps 88 fabrique entiĂšrement Ă la main des produits de maroquinerie et accessoires en cuir pour homme et femme dans son atelier Ă Lyon. Elle partage Ă©galement son savoir-faire au travers dâateliers crĂ©atifs et de formations en maroquinerie.
PubliĂ© le 18/08/2000 Ă 0000 Bon vivant, antiquaire de son Ă©tat, Alain SellarĂšs est un AriĂ©geois pure souche. Cycliste, gourmand, propriĂ©taire de deux boutiques, il cumule les activitĂ©s. Je suis nĂ© d'un pĂšre ariĂ©geois et d'une mĂšre d'origine corse. Entre le muscat de Frontignan et le vin corse, c'Ă©tait folklorique Ă la maison ». Alain SellarĂšs a vu le jour Ă Lyon, en 1947. Grand cru que le Morgon de cette annĂ©e là », souligne-t-il d'un clin d'oeil. Le regard bleu profond derriĂšre des lunettes demi-percĂ©es cerclĂ©es d'or, c'est d'une assiette gasconne qu'il se restaure. Foie gras, cou d'oie farci, magrets sĂ©chĂ©s et terrine, le tout accompagnĂ© d'un rosĂ© bien frais. Alain apprĂ©cie la bonne chaire. Un teint de bon vivant, sa chemise Ă carreaux verts et bleus sortie de son jean clair, il prend son temps, Ă la table du restaurant de la foire. De chiffonnier Ă antiquaire Entre un verre d'eau et un verre de rosĂ©, il se lĂšve rapidement pour aller chercher des assiettes en plastique. Vous prendrez bien une part de croustade? » En trois bouchĂ©es, la sienne disparaĂźt. Direction ses antiquitĂ©s, meubles et bibelots divers. Un ours gigantesque surplombe l'ensemble de son stand. C'est une piĂšce magnifique, et de la rĂ©gion!» sourit-il, malicieux. Nous avons vĂ©cu Ă Toulouse dans ma prime jeunesse. Mon pĂšre fabriquait des vĂ©los pour le tour de France. Cette pĂ©riode a durĂ© trois ans. Mon oncle, son frĂšre, Ă©tait chiffonnier. Un jour, il a proposĂ© Ă mon pĂšre de venir. Alors nous nous sommes installĂ©s ici. Mais Ă l'Ă©poque, prĂ©cise Alain, nous n'Ă©tions pas antiquaires. On ramassait les peaux de lapin, les mĂ©taux. Et de fil en aiguilles, on est devenu brocanteur, antiquaire. Moi? Je suis nĂ© dans les bibelots!» Le vĂ©lo, c'est un remĂšde » InstallĂ© depuis maintenant trente ans, propriĂ©taire d'une deuxiĂšme boutique Ă ArgelĂšs, il s'amuse Je ne suis pas parti aux Etats-Unis pour faire fortune mais j'ai su prospĂ©rer en France ». Pourtant, Alain s'inquiĂšte de la relĂšve. Ma fille a tenu la boutique et m'a secondĂ© durant cinq annĂ©es. Mais elle a changĂ© de travail et la succession me cause beaucoup de souci. » Alain pense Ă la retraite. Lui qui, Ă l'Ăąge de seize ans, a Ă©tĂ© champion de cyclisme des PyrĂ©nĂ©es, aimerait taquiner Ă nouveau la pĂ©dale. Le vĂ©lo? C'est le remĂšde Ă tout. Pas besoin de mĂ©decin lorsque l'on roule! Et puis on respire le bon air d'ici. Pas comme Ă Paris. Lorsque j'y vais pour livrer des meubles, et que je vois cette tour Eiffel couronnĂ©e d'une aurĂ©ole de pollution, je me dis Oh putain! Vivement la maison. » La gouaille d'Alain n'a d'Ă©gal que sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Et comme il ironise lui mĂȘme, si je poursuis l'activitĂ© et que je trouve une masseuse pour mon arthrite, on se reverra l'annĂ©e prochaine, car cette foire est comme le bon vin, d'annĂ©e en annĂ©e, elle s'amĂ©liore. » StĂ©phanie GAUTHE.. 134 456 448 71 389 73 20 70